Alimentation et chrononutrition

La Chrononutrition a été mise au point par le docteur Delabos et les mécanismes biologiques ont été expliqué par le professeur Jean-Robert Rapin.

Qu’est ce que la chrononutrition?

C’est une nutrition adaptée à notre horloge biologique, c’est à dire que l’on apporte à l’organisme les nutriments dont il va avoir besoin au bon moment.

En fait ce n’est pas un régime , mais un rééquilibrage alimentaire pour être au top, tant physiquement qu’intellectuellement.

Quels sont ces principes?

Notre organisme est régulé par des cycles saisonniers, mais aussi journaliers. Nous avons de nombreuses hormones, qui on le sait aujourd’hui agissent à certaines heures et pas à d’autres. Il en est de même pour nos enzymes digestives qui vont donc permettre en fonction du moment de la journée de digérer ou non certains aliments.

A 7h30 du matin, notre corps arrête de secréter de la mélatonine (hormone du sommeil). A ce moment de la journée, normalement un neurotransmetteur appelé dopamine est sécrété, il nous permet de bien démarrer la journée, de prendre des décisions, bref d’être motivé. 

Elle est aussi associée à la notion de plaisir. Pour fabriquer cette dopamine, nous avons besoin d’un acide aminé, la tyrosine, et cette tyrosine se trouve dans les protéines et notamment dans les fromages. Parallèlement le matin, nous avons des enzymes digestives, appelés lipases qui nous permettent de digérer de façon optimale les aliments riches en graisses de préférence insaturées. Mais un peu de graisse saturée comme le beurre le matin est très bien tolérée : je rappelle qu’un petit pourcentage de graisse saturée est nécéssaire, au moins pour se reproduire.

Par conséquent le petit déjeuner le plus favorable à la santé serait :

Des protéines (oeufs, jambon, fromage…) et un glucide à index glycérique bas associé à un peu de matière grasse.

Le petit déjeuner à la française, constitué essentiellement de glucides rapides, est déconseillé. En effet, il entraÎne une montée d’insuline qui provoque dans les heures qui suivent une hypoglycémie réactionnelle et qui au fil des ans prépare un terrain favorable à un diabète de type 2. De plus, le cerveau est mal nourri et ne peut fonctionner de façon optimale, car je rappelle que nos cellules cervicales baignent dans un liquide constitué de lipides.

Vers 12 ou 13 h, nous avons besoin d’un vrai repas avec toujours des protéines, des fibres (légumes verts), d’une portion de féculent et de bonnes graisses non cuites (huile d’olive, colza…). Il est préférable de ne pas mélanger protéines animales et fromage, car cette combinaison nuit à la digestion.

Vers 16 h, 17 h, le corps a besoin d’un petit coup de pouce que l’on apportera sous forme de fruits frais, c’est un moment où l’on peut consommer deux carrés de chocolat de préférence noir et quelques oléagineux (noix, amandes, noisettes…). Ce peu de sucre permettra de commencer à fabriquer un acide aminé apporté seulement par l’alimentation, le tryptophane qui facilitera l’endormissement. Le tryptophane est le précurseur d’un neurotransmetteur, la sérotonine qui permet de fabriquer la mélatonine vers 21h. La mélatonine est une hormone qui régule le rythme du sommeil.

Le soir le repas sera léger, avec des aliments facilement assimilables. Il faudra peu de lipides car on ne les métabolise plus, et peu de glucides car ils se transformeraient en graisse pendant la nuit. 

Je rappelle que l’on ne maigrit pas la journée, mais la nuit, d’où l’importance de peu de glucides le soir.

On consommera des fibres, du poisson, des fruits de mer, un peu de blanc de poulet ou quelques légumineuses en veillant aux associations, afin d’avoir tous les acides aminés nécessaires. Les poissons gras seront les bienvenus car la nuit le cerveau au repos a besoin de ces acides gras, oméga 3 qui pénètrent les membranes cellulaires. Ainsi, on dormira mieux et on aura aussi une action sur le stress grâce à ces omégas 3.

Manger trop tard n’est pas conseillé, désolé pour nos amis espagnols… 22 h30 marque l’arrêt de l’activité de l’intestin, nous ne fabriquons plus de sucs digestifs.

Pour finir, je rappelle que nous sommes ce que nous mangeons, respirons et pensons.

Adapter globalement ce type d’alimentation permet dans la majorité des cas de perdre les kilos superflus , mais de surtout garder ligne et santé.

Maintenant de nombreux autres facteurs entrent aussi en jeu : âge, constitution, activité sportive intense ou non. En fonction de ces différents critères, le praticien de santé adaptera au mieux en individualisant le régime alimentaire et bien sûr deux fois par semaine, il pourra y avoir des fenêtres permettant de s’offrir certains plaisirs gustatifs.

Sophie Franciosi

Naturopathie Evolutive

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